Messages : 109 Crédit : Morgana Emploi : Lieutenant de police Localisation : Sur le terrain à traquer les Criminels ou les Wesens Date d'inscription : 27/09/2024 Humeur : Bonne
Sujet: Une journée de tranquillité ? (Tiago) Lun 30 Sep 2024 - 22:48
(c) fadet
Dernière édition par Victoria Ciàran le Mar 1 Oct 2024 - 16:05, édité 3 fois
Tiago était là, debout à côté du cheval, l'observant d'un œil tranquille, son visage à demi-caché sous un large chapeau noir aux bords usés. Ses vêtements étaient sombres et couvrants, son manteau en cuir fermement boutonné jusqu'au cou, des gants noirs recouvrant ses mains. Chaque parcelle de sa peau était protégée des rayons du soleil qui perçaient doucement à travers les arbres de la forêt. Il savait qu'il risquait gros en s'aventurant ainsi à l'extérieur en plein jour, mais quelque chose l'avait attiré jusqu'ici. Une force, une énergie ancienne qu'il ne pouvait ignorer.
Lorsque la cavalière était revenue de son point de vue, Tiago avait senti son cœur s'accélérer. Il pouvait percevoir sa méfiance à des kilomètres. Ses instincts de prédateur, perfectionnés au fil des siècles, ne le trompaient jamais. Il ne bougea pas immédiatement, se contentant d'observer la femme s'approcher. Il remarqua sa main se glisser dans sa poche, sans doute pour agripper une arme. Ce geste fit naître un sourire fugace sur ses lèvres fines. *Elle est prudente, c’est bien*.
Tiago leva lentement les mains, paumes vers le ciel, dans un geste pacifique. Il connaissait la méfiance des humains et préférait éviter toute confrontation inutile. Après tout, il n'était pas là pour se battre, pas aujourd'hui du moins.
« Je ne vous veux aucun mal, » déclara-t-il d'une voix basse, légèrement rauque, une trace indéniable de son ancien accent portugais teinter ses mots. Ses yeux sombres fixaient la cavalière avec intensité, cherchant à comprendre qui elle était, et ce qui l'avait amenée ici, seule, dans cette forêt. « Je cherchais seulement un peu de tranquillité. Il semblerait que vous aussi. »
Il resta immobile, son regard glissant vers le cheval qui respirait calmement à ses côtés. L’animal ne semblait pas perturbé par sa présence, ce qui était rare pour les bêtes sensibles comme celles-ci. Tiago avait appris à ne pas effrayer les créatures depuis bien longtemps. Il savait que sa nature pouvait provoquer des réactions instinctives de peur, mais aujourd’hui, il s’était fait aussi doux que possible, bien que son aura demeurait imposante.
En observant la femme de plus près, il perçut son air concentré et alerte. Elle n’était clairement pas une simple promeneuse. La manière dont elle se tenait, la façon dont ses yeux balayaient l’environnement à la recherche de la moindre menace, tout en elle indiquait une personne habituée au danger. *Intéressant*, pensa-t-il. Son odorat fin ne tarda pas à capter des traces de métal et de poudre à canon : une arme, comme il l'avait deviné.
Tiago abaissa doucement ses mains, sentant que le moment de tension passait lentement. Il pouvait lire la confusion dans ses yeux, mais elle ne relâchait pas pour autant sa garde. Il soupira légèrement et esquissa un sourire. Un sourire qui n’avait rien de menaçant, mais qui portait en lui des siècles de mystères et de secrets.
« Vous savez, ce n’est pas tous les jours que l’on croise quelqu’un d’aussi alerte dans cette forêt. Vous devez avoir vécu des choses bien plus dangereuses que ce paisible matin d'automne. » Sa voix était douce, presque rassurante, mais il n’en disait pas plus. Il savait que pour l’instant, il valait mieux ne pas en révéler trop sur lui-même.
Le vent frais d’automne se leva légèrement, faisant onduler les feuilles mortes autour d’eux. Le regard de Tiago se porta un instant vers la cime des arbres, là où les rayons du soleil filtraient à travers les branches. Un mince filet de lumière caressa son chapeau, et il recula imperceptiblement, un réflexe involontaire.
« Ce serait un peu risqué pour moi de rester ici plus longtemps, » dit-il en baissant légèrement la voix, presque pour lui-même. Mais il ne partait pas encore. Quelque chose dans cette femme, dans son aura, l’intriguait. Il n’avait pas rencontré d’humains comme elle depuis un moment. Elle portait sur elle une gravité, un poids invisible que Tiago connaissait trop bien. *Une vie de devoirs multiples, de responsabilités*.
Après un long silence, il décida d'ajouter, en fixant la cavalière dans les yeux : « Je m’appelle Tiago. Et vous ? »
Il savait que cette question, bien que banale, était une invitation à une conversation plus profonde. Les noms, pour Tiago, avaient une importance toute particulière. C’était une porte ouverte vers l’âme, vers les histoires enfouies que chacun traînait avec soi.
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Sujet: Re: Une journée de tranquillité ? (Tiago) Dim 6 Oct 2024 - 11:17
Tiago observa la cavalière de plus près, prenant note de chacun de ses gestes. Elle s'était présentée comme Victoria Ciàran, et son attitude contrôlée ne lui échappa pas. Lieutenant de police, voilà qui expliquait sa méfiance constante, mais il savait qu'il y avait plus que cela. Elle affichait une maîtrise et une sérénité face à lui, un vampire, qui n’était pas coutumière chez les humains. De toute évidence, elle n'était pas une simple mortelle. Elle avait même eu l’audace de lui offrir son aide pour s'abriter des rayons menaçants du soleil, lui proposant de le conduire vers une cabane de garde-chasse. C'était une proposition surprenante, surtout venant d'une personne de la loi.
*Une policière qui tend la main à un être comme moi, voilà qui est rare… mais, intéressant*, pensa-t-il.
Il détailla le regard de Victoria, y lisant une résolution farouche. Ce n'était pas une femme qui fléchissait facilement, et elle semblait avoir compris la nature de ce qu'il était. Tiago eut un léger sourire en coin en voyant cette audace qu'elle affichait. Peu d’humains auraient osé établir un contact si direct avec un prédateur tel que lui. Il ressentit un frisson d’excitation mêlé de prudence ; il savait que cet échange n’était pas sans risque, mais sa curiosité l’emportait sur sa prudence habituelle.
En se rapprochant de Victoria et de son cheval, Tiago sentit la tension électrique de leur interaction, comme une corde sur le point de se rompre. D’un geste lent, il s’approcha du cheval, posant une main experte sur son encolure. L’animal, toujours calme, ne montra aucun signe d'inquiétude. Il murmura quelques mots apaisants à la bête en portugais, une habitude qu’il avait acquise au fil des ans en apprenant à ne pas effrayer les animaux avec sa présence. Cela fonctionnait, et le cheval sembla presque trouver du réconfort dans son toucher.
Puis, il leva les yeux vers Victoria, son regard sombre accrochant le sien avec intensité.
« Eh bien, Victoria, il semble que je n’ai pas d’autre choix que de vous faire confiance pour le moment, » dit-il d’une voix douce, légèrement rauque, comme si chaque mot avait été sculpté dans le marbre. « J’ai appris à ne pas prendre de risques inutiles, surtout en plein jour. »
Tiago savait qu'accepter cette offre pourrait se révéler une erreur, mais il se sentait intrigué par cette femme. S'il avait bien appris quelque chose en plusieurs siècles d’existence, c'était que les véritables rencontres significatives étaient rares, et celle-ci portait en elle un parfum de mystère et de danger qui ne pouvait être ignoré.
Il se plaça donc à ses côtés, à une distance calculée, sans rien lâcher de sa vigilance. Son corps restait tendu, prêt à réagir si elle décidait de faire volte-face. En s’installant sur le cheval derrière elle, il veilla à ne pas la toucher davantage que nécessaire, conscient de la méfiance qui les entourait encore tous les deux. Il s’accrocha doucement à la selle, maintenant un équilibre parfait, sa posture toujours détendue, mais prête.
Tandis qu’ils avançaient lentement à travers les arbres, il ressentit le bruissement des feuilles et le craquement léger des branches sous les sabots du cheval. Le vent soufflait doucement, agitant les mèches de cheveux de Victoria qui s’échappaient de son chapeau. En silence, il profitait de cette proximité rare avec un être humain qui ne manifestait pas de peur ni de haine immédiate envers lui. Il laissa échapper un léger soupir, son regard se perdant dans le jeu d’ombre et de lumière à travers les arbres.
Au bout de quelques minutes, il brisa le silence, parlant d’une voix plus basse, presque comme une confidence.
« Vous avez raison… je ne suis pas du genre à apprécier le soleil. Mais vous savez, parfois, même les créatures de la nuit ressentent le besoin de s’aventurer hors de leurs ténèbres. » Il hésita, cherchant ses mots. « Parfois, c’est une force irrésistible qui vous pousse, comme un écho d’une vie passée, d’un souvenir ancien. Vous avez cette forêt comme refuge, Victoria. Pour moi, le monde entier est mon sanctuaire, mais il y a des endroits… qui semblent nous rappeler qui nous étions autrefois. »
Tiago marqua une pause, son regard se perdant dans la contemplation de la cime des arbres, tandis que le soleil poursuivait son ascension. Il se rappela des époques lointaines, des forêts semblables, des villages nichés dans les collines du Portugal. Des souvenirs flous, des fragments d'une humanité éteinte, mais jamais oubliée. Il sentit la présence de Victoria, solide et réconfortante, et cela lui rappela qu’il n’était plus seul dans cet instant, perdu dans les méandres de son passé.
« Dites-moi, Victoria, pourquoi vous risquer ainsi pour un inconnu ? Un vampire, qui plus est. Vous n’êtes pas du genre à ignorer les dangers, n'est-ce pas ? »
Il se tourna légèrement pour voir sa réaction. Ses yeux brillaient d'une lueur amusée mais sincère, cherchant une vérité plus profonde derrière son geste.
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Sujet: Re: Une journée de tranquillité ? (Tiago) Dim 10 Nov 2024 - 23:14
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